Ce que j’entends par positiver n’a rien à voir avec de l’utopie. Je parle de l’utilisation consciente de notre capacité à voir la réalité sous un angle différent. Cette capacité qu’a chacun d’entre nous de choisir sa vision des choses permet de changer sa perception des événements. Pour quelqu’un qui est habitué à ne voir que le négatif, le passage par une vision positive permet de rééquilibrer le système. Voir le côté positif des choses ne signifiant pas que l’on rejette l’autre côté.
Comment positiver ? Commencez par prendre conscience que vous focalisez votre attention sur ce qui ne va pas. En agissant de cette manière, le cerveau génère automatiquement des émotions désagréables. Face à une situation difficile, désagréable, commencez une phrase par : « Je suis content(e) que… » et laissez-vous la terminer.
Exemple : votre voiture tombe subitement en panne. Au lieu de râler et de penser « Je vais être en retard ! » ou « Cela va me coûter cher ! », commencez une phrase par « Je suis content(e)… » et laissez-vous la terminer. Par exemple par :
…d’avoir un téléphone pour appeler quelqu’un
ou
…qu’il soit huit heures et pas minuit
Vous pouvez également commencer une phrase par : « Heureusement que… »
Exemple :
Heureusement que j’ai un téléphone pour appeler quelqu’un
ou
Heureusement qu’il est huit heures et pas minuit
Certaines personnes font cela naturellement, sans réfléchir. Peut-être avez-vous déjà entendu : « Nous avons eu un accident, mais je suis content que personne n’ait été blessé ! » ou « J’ai tout perdu ! Heureusement que j’avais ma famille ! »
Cas vécu
Un jour je suis entré dans une pièce sombre et j’ai déposé mon PC portable, un magnifique MacBook Pro tout en aluminium, sur le bord d’un meuble pour trouver l’interrupteur et allumer la lumière. Le temps de me retourner, il tomba… Je l’ai ramassé et deux des coins étaient défoncés…
La première pensée qui m’est venue à l’esprit a été celle-ci : « Heureusement qu’il fonctionne encore ! Merci ! »
Exercice
Pensez à quelque chose de difficile qui vous est arrivé récemment, et commencez une nouvelle phrase. Si vous vous sentez mieux, c’est que vous arrivez à voir le côté positif de la situation. Si vous avez l’impression de vous forcer, alors forcez-vous. Ce qui vous demande un effort aujourd’hui vous semblera naturel dans quelques temps.
Gérer les gens
Quelqu’un vous pourrit la vie ? Un collègue ? Une connaissance ? Faites une liste de 10 choses que vous appréciez chez lui/elle. Pas facile ? Impossible de trouver des choses à apprécier chez celui/celle-là ? Faites un effort. Il y a déjà une chose extraordinaire chez cette personne, c’est le pouvoir qu’elle a sur vous. Elle continue à vous pourrir la vie alors que vous lui avez dit que cela vous dérangeait ? Waouw, quelle détermination ! Écrivez dans votre liste : pouvoir, détermination, … en vous rappelant ceci : ce qui nous dérange souvent chez les autres, c’est qu’ils font ce que nous n’arrivons pas à faire. Parfois ils nous servent aussi de miroir, nous montrant ce que nous faisons sans nous en rendre compte. Dans tous les cas, rappelez-vous que si vous ressentez de la haine envers quelqu’un, c’est vous qui souffrez, pas l’autre. En changeant votre perception, vous changerez votre niveau de bien-être.
Important : Cet article parle des gens négatifs, pas des gens dangereux. On ne négocie pas avec un serpent venimeux, on l’évite, mais ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas le droit d’exister. Ce genre d’exercice n’a pas pour but de se forcer à vivre avec des gens qui ne vous conviennent pas. Si vous avez la possibilité d’éviter une personne toxique, n’essayez pas à tout prix de trouver des raisons de continuer à la fréquenter.
Gérer les proches
Ce qui fonctionne avec l’entourage ne fonctionne pas aussi facilement avec les proches ou avec quelqu’un que l’on déteste. Les membres de notre famille en sont un bon exemple : ils sont là, nous font parfois beaucoup de mal, mais on ne peut s’en détacher (votre mère sera toujours votre mère, votre frère ou votre sœur sera toujours votre frère ou votre sœur, le père (ou la mère) de vos enfants sera toujours le père (ou la mère) de vos enfants. Si la liste ci-dessus est absolument impossible à écrire alors concentrez-vous plutôt sur la situation, et plus sur la personne, en faisant le premier exercice ci-dessus. Par exemple si votre mère (ou belle-mère) vous détruit et que vous vous sentez incapable de lister ses qualités, passez à l’interprétation: « Heureusement que je ne vis pas/plus avec lui/elle » ou « Que je suis content de ne pas être comme ça ! ».
Une dame qui avait vécu plusieurs années avec un homme qui la frappait se sentait très mal quand elle disait « J’ai vécu longtemps avec ce type ! » Mais quand elle disait : « Je suis contente d’avoir réussi à le quitter… », ses yeux se mettaient à pétiller, et c’est de la fierté qu’elle ressentait.
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