Je croise régulièrement des gens qui sont célibataires ou qui le sont devenus et qui cherchent désespérément quelqu’un pour partager leur vie et faire des projets. D’autres qui sont en couple et qui se plaignent d’avoir perdu leur liberté. « Comment puis-je construire un foyer en étant seul(e) ? » disent les premiers. « Comment puis-je partir méditer en Inde alors que je dois m’occuper de mes 2 enfants à la maison ? » demandent les seconds. Et il est vrai que même si l’on peut trouver des arrangements ce n’est pas très sympa pour ses enfants de partir pour une retraite de 3 ans au Tibet juste après les avoir mis au monde. Et non on ne peut pas fonder une famille tout seul…

Certaines personnes vivent seules, d’autres en couple. D’autres en couple puis seules. D’autres encore seules puis en couple. Il se peut que vous auriez préféré ne pas vous séparer, comme d’autres auraient peut-être préféré ne pas tomber amoureux et fonder une famille sans l’avoir réellement désiré. Souvenez-vous que cela s’est fait, et que vous n’avez pas vraiment eu le choix. Alors plutôt que de refuser la réalité de ce qui se passe maintenant, profitez de ce changement de vie pour… changer de vie.

Si votre voie vous mène ailleurs que là où vous aviez prévu d’aller, suivez-la et continuez à avancer. Vous ne savez pas où cela vous mène, c’est vrai. Mais la réalité est que vous n’avez jamais su et que vous ne saurez jamais. Ne cherchez pas à savoir, cherchez à lâcher prise et à vous laisser découvrir instant après instant ce que la vie vous a réservé…

La vivre pleinement ne signifie pas « Super ! » Vivre pleinement une situation signifie vivre ce qui se présente dans l’instant. Si vous êtes triste, soyez triste. Si vous vous sentez seul, sentez-vous seul. Si vous êtes en colère soyez en colère. Mais ne vous contentez pas de rester avec cela, ça c’est le piège de la pleine conscience mal utilisée. Juste être pleinement conscient que vous souffrez ne vous aidera pas si vous ne descendez pas au niveau des sensations. Observez tout cela en profondeur. Comment est-ce ? Vous vous sentez seul ? OK, c’est comment physiquement « être seul » ? C’est comment dans le corps ? Soyez comme un enfant qui découvre une fourmilière pour la première fois. Si vous deviez expliquer à un extraterrestre ce que vous ressentez physiquement, que lui diriez-vous ?

Si vous prenez la peine d’essayer cette démarche, vous remarquerez que les sensations qui sont présentes sont loin, très loin, de la souffrance qu’elles génèrent. La souffrance vient d’un étiquetage mental, d’un refus de ce qui est. C’est ce fonctionnement qui doit être changé, pas la situation.


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